Si je suis en train ou en bus, dans des transports publics, ou dans un avion, et que j’ai un sac dans une main, d’accord ? Et que j’ai dans la poche un diamant de 40 carats, pur, superbe ! L’un des diamants les plus précieux qui soit, il est là, dans cette poche ! Et je suis dans un bus.
Et dans ce sac, il n’y a rien, juste des mouchoirs en papier, rien d’autre. Tout à coup quelqu’un arrive et m’arrache le sac. À votre avis, qu’est-ce que je vais faire, instinctivement ? Voilà ce que je vais faire. Cette main-ci, pas celle-là. Cette main va aller, est-ce que c’est encore là ? « Ça, c’est parti ! »
Bon, je vous l’accorde, un « aaah » m’est permis, pendant quelques instants. Mais ensuite je vais faire ça, et tant que c’est là, je suis tout sourire ! Non ?
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Est-ce que je ne viens pas de me faire voler ? Bien sûr on m’a volé quelque chose. Volé ! Quelqu’un a pris le sac qui contenait mes mouchoirs en papier !
Peut-être était-ce des mouchoirs en papier qu’il fallait que je jette, mais je n’avais pas trouvé de poubelle de recyclage. Je me disais que j’en trouverais une en chemin pour les jeter, et le tour serait joué. Donc ce type m’a rendu service, il les a pris. Il va les jeter quelque part. Mais je ne me pose pas de question sur la valeur de ce que j’ai dans cette poche.
Vos problèmes sont comme ça. Et aaaaah ! Oui, ça vous est permis aaaaah ! Oui, ça vous est vraiment permis. C’est choquant, lorsque quelqu’un vous arrache quelque chose des mains. Mais ensuite, vous savez, et vous n’allez pas dire : « Eh, vous avez oublié ça ! » Bien sûr que non ! Vous allez dire : « Bon débarras ». Ceci, vous en connaissez la valeur.
Connaissez-vous la valeur de la bienveillance dans votre vie ? Connaissez-vous la valeur de la clarté dans votre vie ? Connaissez-vous la valeur de la joie dans votre vie ?
Ce « quelqu’un » qui vous aime vous les a donnés pour les utiliser autant que bon vous semble. Pensez-vous qu’il y ait une limite à la bienveillance ? Pensez-vous pouvoir manquer de bienveillance un jour ? Peut-on, rigoureusement parlant ne plus avoir de bienveillance ? Non ! Vous est-il possible de manquer de joie ? Non !
- Prem Rawat
Quand je parle avec des gens qui savent, qui peuvent sentir cet autre mur… Ils le sentent. Et on peut sentir ce mur, au fait. Il a une odeur. C’est du genre sniff, sniff, désagréable. Ça arrive, au fur et à mesure qu’on s’en approche.
Je leur dis : « Quoi qu’il arrive, souvenez-vous de ce souffle. Souvenez-vous que c’est un cadeau. » Un cadeau n’est pas mesuré en quantité, poids ou volume. Ce cadeau se mesure à la générosité de celui qui donne, et même que ce soit possible !
Qu’en vous réside cette expérience des plus extraordinaires, l’expérience la plus absolument extraordinaire ! L’expérience de ces choses elles-mêmes, de ce pouvoir même, de ce – ah, que puis-je dire – qui force ces deux murs à rester séparés. Tout ce que ça demande, c’est de savoir se tourner vers l’intérieur et aller s’y ressourcer, juste pour en être témoin, en être témoin.
Tel est ce pouvoir – le pouvoir est tel – qu’il vous garde en paix. Le pouvoir en est tel, qu’il vous tient dans cette joie simple et profonde.
- Prem Rawat
Le problème, c’est que les gens disent : « Je veux vivre dans l’instant présent. » Et moi je dis : C’est une noble pensée ! Mais vous ne savez pas ce que c’est. Vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’est « l’instant présent. ». Parce que le temps de dire « maintenant, » il est parti. Il est parti ! Il n’est plus là. Parti !
En fait, la réalité est, que les choses arrivent très vite. Vraiment vite. « Elles passent, elles passent, passent, passent, passent, passent, passent, passent, passent, passent, passent, passent, passent, passent ! » Et moi, simple être humain, je n’ai pas la moindre idée de la vitesse à laquelle ça défile. Pas la moindre idée.
Je me dis : « Oh, tout va bien, je le ferai demain. » Savez-vous combien de ces instants présents vont défiler entre maintenant et demain ? En fait quelqu’un m’a écrit pour poser la question : « Les gens me disent qu’il faut penser à demain, mais je veux juste être dans l’instant. »
Mais que peut-on faire d’autre au sujet avec demain, à part y penser ? Quoi d’autre ? Mais au fait, que pouvez-vous faire d’autre avec demain ? On peut l’imaginer, c’est tout. Juste y penser. Rester là et vous demander ce qui va se passer, si les choses vont aller dans votre sens ou ne pas aller dans votre sens. Et vous attendez que les choses aillent dans votre sens. Ne cherchez vous pas la justice suprême où tout sera réparé ?
Le seul problème c’est que vous percuterez le mur avant que ça n’arrive. Parce que vous n’avez pas la moindre idée de la vitesse à laquelle ce mur arrive.
Mais ne sous-estimez jamais le pouvoir de ce qui maintient les deux murs séparés. Ne sous-estimez jamais le pouvoir de ce souffle. Comprenez-le, et vous comprendrez ce qu’il y a à comprendre sur demain, et ce qu’il y a à comprendre sur aujourd’hui, et ce qu’il y a à comprendre sur maintenant, et ce qu’il y a à se rappeler d’hier, et ce qu’il y a à ne pas se rappeler d’hier.
Parce que vous devez surfer sur ce moment présent pour comprendre ce qu’est ce maintenant ! Pensez-y, pensez-y ! Voyez-les, imaginez-les comme une planche, une belle planche de surf. Et elles passent dans les airs, pfft, pfft, pfft, pfft ! Et il faut en attraper une ! Et vous devez en attraper une, il faut en attraper une et monter dessus, et surfer sur ce moment !
Alors vous comprendrez. Alors vous comprendrez ce qu’est l’instant.
C’est comme… avez-vous déjà fait voler un cerf-volant ? Moi oui ! C’est très amusant. Et logiquement, ça n’a aucun sens. C’est juste un morceau de papier ou du tissu avec du bambou, s’il est en papier, ou des tiges en fibre de verre pour les grands cerfs-volants. Et on a une ficelle. Et bien sûr il faut du vent pour le faire voler. Vous arrivez dans le champ, vous tenez la ficelle, le cerf-volant s’envole. Et vous le regardez et il vole. Et c’est très amusant. Y a-t-il quelque chose à comprendre ? Parce qu’on pourrait laisser quelqu’un d’autre le tenir – tenir la ficelle. Le gars va courir 100 mètres et tenir le cerf-volant, et on pourrait se contenter de le regarder. Mais ce n’est pas amusant du tout, ça.
Il vole dans le vent, et vous sentez la puissance de ce vent à travers le cerf-volant, qui passe dans cette ficelle, dans votre main. Et pour le maintenir là-haut, il faut être bien attentif ! Parce que lorsque le vent commence à faiblir, vous devez courir dans l’autre sens. Et le vent revient, le vent se lève, et maintenant vous pouvez le laisser aller, doucement, doucement, et vous pouvez retourner où vous étiez.
En ce qui concerne le cerf-volant, je ne crois pas qu’on puisse expliquer à quiconque pourquoi c’est si amusant.
Et c’est pareil quand on est sur la planche de l’instant appelé présent, de ce que ça fait d’être dessus et d’aller, de partir avec cet instant appelé présent ! Et être là. Et être avec, partir en promenade avec ce moment, et faire cette promenade en vous, pas au dehors.
Et tout à coup, doucement, tout commence à disparaitre, rien n’a plus d’importance. La seule chose qui importe, c’est bien la promenade, ce moment avec le souffle –glisser avec ce souffle, comme sur les vagues de l’océan, ce souffle qui vient en vous, cette force colossale qui a été merveilleusement apaisée et qui tient ces deux murs séparés : « J’existe. Et j’apprécie pleinement mon existence. »
Et ça me va. Je suis comblé ! Je ne suis pas comblé à cause d’une chose en particulier, mais j’ai trouvé la plénitude de ma clarté en moi. J’ai fait le saut et plongé au dedans, et aimé. Et je sais, je sais que je n’ai pas touché le fond. Et aussi loin que j’ai pu voir, j’ai vu la clarté. Sans fin.
Et si ça ne suffisait pas, j’ai plongé dans l’océan de bienveillance, et je n’ai pas touché le fond, je n’ai même pas essayé. J’ai été bouleversé par son immensité. Je suis comblé parce que l’abondance de cette vie m’a été montrée.
C’est ce que vous devriez faire aussi. Je vous le dis, je vous le dis parce que si je peux le faire, vous pouvez le faire également.
- Prem Rawat
Combien de fois m’avez-vous entendu dire : « Le divin est en vous » ?
Et pourquoi ne pouvez-vous pas comprendre, et ensuite accepter entièrement que le divin est en vous ? À cause de vos idées sur ce qu’est le divin. Voilà pourquoi. Votre idée n’a pas idée de ce qu’est le divin. Mais vous avez donné une forme à l’idée ! Comment ça pourrait être en vous ?
Alors vos idées sont précisément les choses qui vous empêchent d’accéder au divin qui est en vous. Et le jour où vous pouvez lâcher vos idées du divin, vous trouverez le divin.
Un jour, gourou Nanak va à une rivière, et tout le monde prend une jarre, ce « lota,», ce récipient en métal, et offre de l’eau au dieu soleil, à Dieu. Donc Nanak se retourne et commence à faire ceci. Et tout le monde le regarde en disant : « Hé, ce n’est pas dans la bonne direction. »
Il répond : « Si, c’est la bonne direction. » Ils disent : « Non, non, non, ce n’est pas par là, le soleil est de ce côté-ci. Vous devez faire votre offrande au soleil. » Il dit : « Puisque votre eau peut atteindre le soleil, moi, j’essaie juste d’arroser mes champs, il ne sont qu’à quelques kilomètres de ce côté-là. »
Montrez-moi un endroit où il n’y a pas le divin ! Et il ne s’agit pas d’une présence physique qui selon vous est un passage obligé. Où que vous alliez, quoi qu’il arrive dans votre vie – même une fois que vous passez de l’autre côté de ce mur, le divin sera avec vous. Mais voyez-vous, vous devez lâcher votre façon d’interpréter le divin pour pouvoir le comprendre.
« Avec moi, le genre, « Salut, divin ! » Non ! Parce qu’il n’y aura pas ça, il n’y aura pas ça, il n’y aura pas ça, mais vous, vous y serez. Comment ? Comment est-ce possible ? Parce que vous êtes poussière. Et quand vous passerez ce mur, vous redeviendrez poussière. Et quand ça arrivera, c’est fini.
« Oooh ! Ça a l’air horrible » Mais l’univers tout entier en est fait, et les univers au-delà, et les univers au-delà, et les univers au-delà, et les univers au-delà, et les univers au-delà, et les univers au-delà, et les univers au-delà, et les univers au-delà ! Et les univers au-delà !
Tout ça est poussière, poussière, poussière, et poussière. Et vous pensiez que ce qui fait que vous êtes vous, c’est votre nom, votre personnalité, vos lunettes de soleil, vos lunettes de vue, votre moustache, votre rouge à lèvres, votre ombre à paupières... Vous vous trompez ! Vous vous trompez sur toute la ligne.
Voilà qui vous étiez, et voilà ce que vous serez. Vous voulez vraiment connaître votre lendemain ? Le voilà votre lendemain. Vous voulez vraiment savoir pour hier ? Voilà votre hier, poussière, poussière, poussière, pas vraiment différent de votre lendemain. Vous voulez connaître votre passé ? Il n’est vraiment pas très différent de votre avenir.
Et c’est votre avenir, garanti. Rien n’est plus sûr que ça.
C’est votre maintenant. Ce n’est pas votre avenir, ce n’est pas votre passé. C’est votre présent. Y surfez-vous ? Êtes-vous avec ? Parce que cette promenade s’appelle la vie. Surfez avec. Surfez avec.
Je ne l’ai jamais exprimé auparavant, pas de cette façon-là. « C’est votre passé, il n’est pas différent de votre avenir. La seule différence entre votre passé et votre avenir, c’est maintenant. Ceci est différent. Ceci n’existera plus jamais.
Ça, c’est déjà arrivé ! Ce qui est sur le point d’arriver, vous en poussière ? Oh, oui, c’était ainsi. Mais, ceci, cette force qui maintient ces deux-là ouverts, au milieu de tout ça, vous avez la vie, votre vie. Pas ma vie, votre vie, votre existence. Et c’est maintenant !
Est-ce que ça fait sens ? J’espère que ça définit un peu plus ce qu’est maintenant. C’était ce minuscule fragment ! Je ne sais pas, comme je l’ai dit, c’est : c’est maintenant ! Tout à coup c’est : « Attendez une minute. Ceci est aussi maintenant. C’est mon présent ».
Lâcher, abandonner ce que sont nos idées. Commencez à vivre, commencez à exister, commencez à ressentir, et vous, vous devenez libre ! Vous avez entendu cet adage : « Pour voler vous n’avez pas besoin d’ailes, vous n’avez qu’à couper les liens qui vous retiennent. » Eh bien, devinez ce qui nous retient ? Nos idées sur tout.
Alors comprenez : le divin est dans chaque atome de cette poussière. Voilà comment ce divin est en vous. Parce qu’il n’y a rien au monde où ce divin n’est pas. Et même maintenant, au milieu de tous ces changements, le divin est avec vous.
- Prem Rawat
J’ai parlé de ces deux murs en Australie pour la première fois. Et c’est quelque chose, ces murs sont de grands moments, n’est-ce pas ? Il y a le mur duquel nous sortons, et puis il y a l’autre mur par où on passe, et nous voilà parti ! Donc on sort d’un mur et on est là. Ensuite il y a l’autre mur. Et quand on arrive à ce mur, on est parti.
Où l’on va, personne ne le sait. On aimerait savoir. Parce qu’on est tellement curieux de tout. On aimerait savoir.
Pourquoi n’êtes-vous pas curieux concernant la force, la force qui maintient ces deux murs séparés ? Ils auraient pu être comme ça, l’un collé à l’autre, pfft, pfft, parti ! Et ça arrive, parfois ça arrive ! Mais pour vous, ils sont maintenus séparés de force.
Dans certaines histoires… en Inde il y a des histoires comme ça, et bien sûr en Occident aussi, où l’océan a été séparé en deux. C’est plus que l’océan qui s’ouvre, ce sont les deux murs qui adoreraient être ensemble, et on les a forcés à se séparer. La force nécessaire, la force qu’il faut pour séparer ces deux murs, est gigantesque !
Et quelle est cette force ? Elle se manifeste à vous – cette force si puissante, tellement puissante, qu’elle peut séparer ces deux murs – elle se manifeste à vous de la façon la plus douce que l’on puisse imaginer, en un souffle qui vient et s’en va. Et tant qu’il continue à venir mes amis, ces deux murs ne peuvent pas se toucher. C’est ainsi.
- Prem Rawat