Prem Rawat :
Et bonjour à tous. J'espère que vous vous en sortez bien, et pendant le week-end, j’ai pensé que ce serait une bonne occasion pour répondre à certaines questions.
Donc j’ai certaines questions ici, et la première question que je vais examiner vient de Sanjay, je ne sais pas exactement où il est, il ne le précise pas. Il dit : « J’aimerais vous remercier d’avoir partagé vos idées et vos impressions sur le confinement, cela m'aide vraiment à comprendre la réalité » Ah, très bien, « ça me donne force et espoir », et c’est exactement ce que je souhaite, que vous ayez de la force et de l’espoir.
« Les officiels du gouvernement donnent tellement de directives et de suggestions pour être en bonne santé et loin du coronavirus, ce serait vraiment bien que vous en donniez de votre côté ».
Merci d’écrire, Sanjay, et ce que j'aimerais vous dire, c'est cela. Vous savez, je ne suis pas un docteur ni un expert en virologie d’aucune manière, alors je ne fais pas du tout ça.
Mais je peux vous dire une chose. De tout ce que j'ai entendu et compris, deux choses : « Ne le transmettez à personne, et ne le recevez de personne. » C'est tout. Si vous êtes porteur, ne le donnez à personne, et ne le recevez de personne si cette personne est porteuse.
Quoi que cela demande, c'est très simple : lavez-vous les mains. Vous sortez, lavez-vous les mains. Relaxez-vous, sentez-vous bien, gardez l'espoir, soyez en sécurité, soyez patient. Vous aurez besoin de patience, la patience est nécessaire. Soyez patient, sentez-vous bien, et affrontez cela avec courage, pas avec vos faiblesses, mais avec courage.
Donc, j'espère, et de nouveau, ce que je veux dire, c'est que vous passiez un bon moment, même durant cette situation, parce que le bon moment dont je vous parle se trouve en vous, et puisez-y.
Donc, passez un bon moment ! Et venez de cet endroit où réside le courage et la patience et ayez deux buts : ne le transmettez à personne et ne le recevez de personne, quoi que cela implique.
« Pouvez-vous dire un mot au sujet des travailleurs indispensables, avez-vous un mot pour eux, en cette période ? » Venant de Casey. Merci d’écrire. De nouveau, ils font un travail formidable, ils risquent réellement leur vie afin que nous tous puissions continuer à avoir un semblant de normalité dans cette situation.
Alors, premièrement, j'aimerais remercier toutes ces personnes de par le monde qui font cela. Et deuxièmement, je pense, comme je l'ai dit à Sanjay, que nous avons vraiment besoin de puiser dans notre courage et notre patience, nous avons besoin de pratiquer ces deux choses-là en tant qu'êtres humains sur cette terre, spécialement dans cette période de coronavirus.
C'est ce que ça demande, cela demande approximativement quatorze jours de quarantaine, et puis, passer ce temps, sans devenir dingue, cela demande de la patience.
Alors, de nouveau, j’aimerais remercier personnellement toutes les personnes qui font cela et nous offrent cela, prenez bien soin de vous. Et manifestement, vous avez du courage, et continuez à faire ce que vous faites, afin que nous autres puissions continuer à exister et avoir une forme de normalité dans nos vies. Et, de nouveau, merci.
« Merci pour la bouée de sauvetage de sagesse que vous nous lancez. Pour beaucoup, c’est un moment d'isolement forcé, pour d'autres, ça veut dire être enfermé avec un enfant actif, ou des enfants, et pas de temps pour vous-même et davantage de stress et d’irritabilité. Les enfants ne comprennent pas ce qui se passe et veulent voir leurs amis, sortir et jouer.
J'apprécie énormément vos conseils parentaux et votre perspective. Avez-vous quelque avis durant cette période ? Merci, Wendy ».
Eh bien, mon avis est que les enfants vont embrayer sur votre irritation. Ne soyez pas irrité, si vous êtes irrité, c'est que quelque chose cloche. Quand ils commencent à sentir la chose qui cloche, c’est fichu. Croyez-moi, c’est fichu. À ce moment-là, c'est comme un parent frustré qui prend un enfant et lui dit : « Ne pleure pas ! » Et cet enfant se met à pleurer.
Alors, détendez-vous, tout va bien. Ce sont vos enfants, vous êtes près d'eux, interagissez avec eux. Ils ont la manière la plus innocente de voir cette chose. Ils ne voient pas le problème, ils voient davantage la solution, et la solution : « Pourquoi ne pourrions-nous pas passer un bon moment ? »
Vous pouvez passer un bon moment. Le coronavirus n'attaque pas les bons moments, d’aucune manière, vous devez simplement découvrir ce que sont ces bons moments. Et nous nous sommes tellement habitués à ces bons moments routiniers que nous avons oublié comment puiser dans ces bons moments.
Il était une époque où il n'y avait pas de télévision, où il n'y avait aucune forme de "divertissement", entre guillemets, où il n'y avait pas d'iPads, pas d'iPhones, pas de téléphones cellulaires, pas ces super-ordinateurs, rien !
Et alors, que faisaient les gens ? Les gens prenaient sur eux-mêmes, et même les moments de silence étaient bien, étaient merveilleux. Mais maintenant, c'est comme une punition.
C’est très étrange, mais quand un enfant fait quelque chose de mal, pour le punir on l’envoie dans sa chambre, s’asseoir et réfléchir ! Désolé, mais c'est une bonne chose. Vous l'utilisez comme punition, mais c'est une bonne chose, qu’une personne s’assoie et réfléchisse à sa journée parce que tout va tellement vite.
Alors, vous devrez peut-être réinventer ce que chacun savait à un moment donné, mais qu’on a oublié, et il s'agit en fait de réinventer ce moment avec cet enfant et de passer un bon moment !
Et peut-être de raconter une histoire, de l’observer, de l’étudier sous différents angles, de stimuler l'imagination, c'est tout ce dont un enfant a besoin. Tant que son imagination est en éveil, c’est fantastique. Quoi qu’il en soit, c’est mon opinion.
Ce n'est pas comme si j'étais un expert en parentalité ni rien de tout ça. J'espère que vous comprenez quel est mon point de vue. Merci d'avoir écrit.
Voici une autre question : « Comment puis-je favoriser la clarté ? Comment puis-je favoriser la sérénité, la bienveillance, la compassion, l’amour ? Comment arriver à vivre une vie empreinte de sécurité, de paix, de joie et de bonheur en se concentrant sur ce qui est réel ?
Alors, qui que vous soyez, votre nom ne figure pas ici, c'est une bonne question. Et le plus important, c'est que ces choses dont vous parlez, la bienveillance, la compassion, elles sont en vous, en vous.
Vous savez exactement ce qu'est la colère et à quoi elle ressemble. C'est cette émotion qui arrive et qui explose, vous devenez rouge, votre pression sanguine augmente, votre cœur bat la chamade ! Vous savez exactement ce qu'est la colère. Et une fois que la colère est passée, vous pouvez regarder rétrospectivement et dire : « Ah, cette chose m'a mis en colère. »
Êtes-vous également familier avec la bienveillance ? Vous savez ce qu'est la haine, mais êtes-vous également familier, autant que vous l'êtes avec la haine, l’êtes-vous autant avec la bienveillance ? La compassion vous est-elle familière ? La paix vous est-elle familière ? La joie vous est-elle familière ? Le bonheur vous est-il familier ?
Si ce n’est pas le cas, alors là réside le problème, parce que ces choses devraient vous être familières. Ces choses sont en vous à tout moment. Ces choses existent en vous absolument à tout moment. Ce n'est pas comme si votre bonheur vous quittait. Ce n'est pas comme si votre compassion vous quittait. Ce n'est pas comme si votre joie vous quittait. Quoi que vous fassiez, où que vous soyez, c'est absolument toujours là.
Tout comme la colère, tout comme la haine, tout comme la confusion, nous avons vraiment besoin de comprendre ces autres attributs. Et quand nous commencerons à comprendre ces attributs, alors quelque chose en nous va commencer à choisir ces choses plutôt que les choses que nous choisissons par défaut, qui sont la colère, la peur et tout le reste.
Pour tellement de gens, avec ce coronavirus, la plus grande chose, c’est qu’ils ont peur. Et pourquoi les gens ont-ils peur ? « Oh, qu'est-ce qui va m'arriver ? » Quand on regarde les chiffres, et je les regardais ce matin, il y a bien plus de gens qui sont morts de mort naturelle que par ce coronavirus.
Mais ce n'est pas juste, ce n'est pas bon, je ne dis pas ça. Mais quand on regarde les chiffres en termes de ce qui arrive chaque jour, ce n'est pas quelque chose d’énorme ! Les chiffres ne sont pas si élevés, bien qu’ils grandissent de manière exponentielle. Et de nouveau, beaucoup de dirigeants de ce monde ne font pas un très bon boulot pour diriger les gens.
Mais en dehors de tout ça, que pensez-vous qu'avoir peur de ce coronavirus va vous apporter ? Absolument rien. Tout ce que vous avez à faire, c'est d'avoir ce but : ne le transmettez à personne, ne le recevez de personne.
Donc, nous sommes familiers avec certains attributs que nous avons, mais nous ne sommes pas familiers avec ces autres attributs. Se connaître soi-même veut également dire connaître ces autres attributs. « Oui, j'ai de la colère, mais je n'aime pas la colère, mais j'ai de la compassion, j'ai de la joie ». Et plus vous devenez familier avec, plus c’est facile de les choisir.
Comprendre qui vous êtes, connaître votre valeur. Et c'est un exemple que je donne, c'est « Quelle est la valeur d'une boîte, d'une petite boîte ? » Et peut-être, tout ce qu'elle contient, c'est une bague, et la valeur de la bague est de l'ordre de 200 000 dollars. Alors quelle est la valeur de la boîte ?
Eh bien, peut-être que la valeur de la boîte elle-même, c’est quelques dollars, cinquante dollars, dix dollars, vingt dollars, peu importe. Mais tant que cette bague est dans cette boîte, la valeur de cette boîte est celle de 200 000 dollars.
C'est ce que vous devez comprendre. Retirez la bague de la boîte et la valeur de cette boîte est de cinquante dollars ou cinq dollars, dix dollars, peu importe. Donc tant que cette bague est dans cette boîte, la valeur de cette boîte est égale à cela.
Alors, c'est la même chose qui se passe avec vous. Tant qu’en vous, il y a cette chose appelée la vie, votre valeur est infinie. Retirez ça et bien sûr, plus rien, ce n'est qu'une boîte. Et c'est ce qui arrive.
Soyez davantage familier avec ces attributs que vous avez, tombez-en amoureux. Alors vous pourrez profiter de cette vie encore et encore davantage.
Une autre question : « Merci, Prem. Pourrais-tu dire quelque chose à ceux qui ont le virus ? J'ai envoyé les liens des clips “En confinement” à beaucoup de gens qui ne te connaissent pas, et c'est vraiment fantastique pour beaucoup d’entre eux. »
Eh bien, tout ce que je peux dire, de nouveau, c’est la même chose. Faites cela, vous avez le virus, on vous l’a dit, soyez patient, sentez-vous bien, dormez bien, et affrontez cette chose avec courage, affrontez-la avec courage, pas avec peur, mais avec courage.
Vous irez mieux. Les gens veulent que vous alliez mieux, mais vous avez besoin d’avoir cet espoir qui vient du fond de vous.
Faites-le avec courage, avec patience, laissez les choses suivre leur cours, faites les pas qui sont nécessaires, sentez-vous bien ! Faites les choses qui sont nécessaires. Et j'espère que vous allez vous rétablir très rapidement, ce serait merveilleux.
Voici quelqu'un qui écrit : « Bonjour, Prem, j’aimerais te remercier pour tout ce que tu m'as montré et pour m'avoir aidé.
Il y a quelques années, ma fille qui avait sept ou huit ans m'a demandé : « Papa, quand je mourrai, est-ce que je me souviendrai de toi, et quand tu vas mourir, est-ce que tu te souviendras de moi ? » Je ne voulais pas lui prendre la tête, alors je lui ai répondu simplement : « Bonne question, mais je ne sais vraiment pas. » Et j’y ai beaucoup pensé depuis. Donc la question est : « Est-ce que le cœur a une mémoire ? Ou est-il seulement conscient du moment présent ? »
Lorsque vous aimez quelqu'un et que vous êtes avec cette personne, qu'est-ce que vous en retirez exactement ? Qu'est-ce que cette personne vous apporte ? Lorsque vous voyez cette personne que vous aimez, elle vous apporte de la joie, alors qu'est-ce que cela signifie, la joie, vous apporte de la joie ?
À quoi ressemble la joie ? Est-ce que son nom est écrit dessus ? Ou est-ce que cela vous fait simplement vous sentir bien, d'être avec cette personne, de penser à cette personne ?
Et c'est ce que le cœur sait, connaît, ce sentiment, cette bonté, cette joie que cette personne peut vous apporter, comme un catalyseur, elle agit comme un catalyseur.
Et bien sûr, au fil du temps, si vous vous êtes apportés mutuellement de la joie, elle pour vous et vous pour elle, alors vous porterez cette joie en vous, sans aucune étiquette, sans aucun nom, pour toujours, parce que le cœur veut être comblé.
Et quand vous allez chez quelqu'un et que vous avez un dîner merveilleux, vous n’emmenez pas ce dîner avec vous où que vous alliez pendant une semaine, deux semaines, trois semaines. Mais vous vous souviendrez de ces bons moments que vous avez passés pendant ce dîner. Et la vie est comme ça.
Alors, j'espère que cela répond à votre question, et je ne suis pas très spécifique là-dessus, je le sais. Mais le cœur veut être comblé, et si elle vous apporte de la joie et que vous lui apportez de la joie, alors c'est ce qui est important dans les relations, que nous comprenions vraiment qu'il s'agit de ça, comment je peux apporter de la joie à cette autre personne et comment je peux recevoir la joie que cette personne m'apporte ?
Alors, il s’agit simplement de ça, seulement de ça. Et c'est le cadeau que vous lui donnez, un cadeau qui est inestimable, on ne peut pas lui mettre un prix, et sa valeur est infinie. Et la joie qu'elle vous apporte, sa valeur est infinie, il n'y a pas de limite à cela.
Alors, j'espère que cela vous aide. Donc, merci beaucoup, et je vous revois tous très bientôt. Il y a encore des questions, à propos, mais on doit maintenir le temps.
Et je vous revois demain ! Merci.
Prem Rawat:
Hello, bonjour à tous. J'espère que vous tous allez bien. Et je sais que ce sont des moments éprouvants et j'ai déjà parlé de certains problèmes, et les questions commencent à arriver, elles sont en train d’être rassemblées. Mais les gens sont un peu effrayés par ce qui se passe.
Et j'aimerais prendre moment pour dire : « Regardez. Les règles sont très simples : ne donnez pas ce virus, n'attrapez pas ce virus. Aussi simple que ça. L'isolement est la meilleure solution ».
Alors, la question qui vient : Que faites-vous pendant cet isolement ? Eh bien, c’est vraiment dommage que nous ayons même besoin de parler de ce problème. Parce qu'être avec vous-même devrait être votre seconde nature, ça devrait être super, ça devrait être merveilleux, ça ne devrait pas être un problème.
Mais malheureusement, ce n'est pas ainsi. « Oh mon Dieu, qu'est-ce que je vais faire ? » Les gens deviennent fous-dingues. « Et ceci se passe, et cela arrive... »
Mais croyez-moi, le problème est vraiment, premièrement, qu’avez-vous besoin de faire pendant ce moment ? Très simple : « Armez-vous de courage, et pas de peur. » Et non pas : « Oh mon Dieu, que va-t-il se passer ? que va-t-il se passer ? Armez-vous de courage.
Deux choses dont vous avez besoin. Si vous voulez que ce temps passe agréablement, rapidement, comment vous voulez, premièrement : ayez de la patience. Vous pensiez en avoir, n'est-ce pas ? Voilà maintenant votre test, la patience. Deuxièmement : du courage. C'est tout ce dont vous avez besoin. Et ce temps va passer, le temps va filer.
La clarté est toujours en vous, saisissez-là, ne l’attrapez pas au dehors, mais saisissez-là. La joie est en vous, saisissez-là. Vos merveilleux trésors qui sont enfouis, maintenant vous en avez besoin, vous en avez besoin.
Avant, je venais, je m'asseyais, je parlais aux gens : « Vous avez cela en vous », et les gens disaient : « Ouais, ouais ». Maintenant, vous en avez besoin, parce que sans cela, que faites-vous ? Que faites-vous ? Ça peut devenir dingue.
Et donc, saisissez cette patience, saisissez ce courage. La joie est toujours en vous et vous pouvez rendre ce moment merveilleux. Dans l'isolement, vous pouvez faire de cela un moment merveilleux.
Ça me rappelle cette personne qui était incarcérée, en prison. Elle suivait le cours d'éducation pour la paix où je parle constamment du souffle, et que la paix et le souffle sont des choses si belles.
Alors, un jour, il s’est allongé dans sa cellule sur son lit, et il décrivait cette expérience à quelqu'un, et il a dit : « Prem parle toujours du souffle, alors j'ai porté mon attention sur le souffle. Et plus je prêtais attention à mon souffle, plus j’étais rempli de paix. » N’est-ce pas beau, n’est-ce pas merveilleux, n’est-ce pas incroyable ?
Et il a dit : « Soudainement, j’ai ressenti tellement de paix, je n'avais jamais ressenti ça auparavant. » Et pour moi, c'est toujours : « Mon Dieu, cette personne peut faire l'expérience de la paix, incarcérée en prison ? Et qu'en est-il de ces personnes qui ne sont pas incarcérées, est-ce qu’elles peuvent le faire ? » Bien sûr. Je suis impatient de démarrer quelque chose, et nous envisageons cette possibilité que pour tous ces gens qui sont en confinement, peut-être que l’on pourrait avoir un programme d'éducation pour la paix avec moi, et je pourrais être le facilitateur et nous pourrions tous suivre ce programme d'éducation pour la paix. Je pense que ce serait génial.
Parce que ça marche si bien avec tous les gens qui sont incarcérés et dans un sens, nous sommes tous incarcérés, incarcérés à la maison, mais incarcérés quand même. Alors je suis impatient d’arriver à faire ça, ce serait génial, ce serait merveilleux.
Mais jusque-là, s'il vous plaît, ne soyez pas effrayés, n'ayez pas peur. Armez-vous de courage, de patience, et de compréhension, parce que cela aussi va passer, bien sûr que cela va passer.
Et, concernant les membres de votre famille, passez du temps avec eux, que vous les aimiez (que vous aimiez ça) ou pas, comprenez qu'ils font partie de vous, et que c'est bien. C'est absolument bien de les accepter, de les aimer.
Vous n'avez pas besoin d'essayer d'avoir un sens des responsabilités envers eux, « Oh, il faut que je fasse ça, que je fasse ça, il faut que je les félicite de cette manière ou de cette autre ». Non, soyez simplement vous, soyez qui vous êtes, et laissez-les être qui ils sont.
Il y a tellement de manières incroyables de pouvoir s’occuper. Que pensez-vous que les gens faisaient autrefois ? Nous avons oublié ces choses. « Venez, rassemblons-nous, écoutons une histoire, lisons une histoire, parlons-en. Soyons fascinés par cela ».
J'ai eu de la chance, je crois, que lorsque j'étais enfant, il n'y avait pas de télévision. Ce n'est pas que ce n’était pas inventé, sauf que ce n’était pas arrivé en Inde. Alors qu'est-ce que j'ai faisais ? J’écoutais des histoires ! J'étais fasciné par elles. Qui je pouvais trouver pour me raconter une histoire obtenait toute mon attention. N’était-ce pas merveilleux ?
Il y avait une époque où il n'y avait pas de télévision, et en Inde à cette époque, quand la radio est arrivée, elle marchait d’une manière sporadique, comme une heure, une heure et demie ou deux heures, puis elle s'éteignait, et plus rien !
Alors, que faites-vous pendant ce temps ? Vous comprenez quelque chose, vous découvrez ! Nous sommes actuellement tellement bombardés constamment, que nous en avons oublié comment être sans l’usage de toute cette technologie, de ce téléphone, de ces médias sociaux, nous avons oublié ce qu'est cette vie. Et à une époque, c’était ainsi que les gens étaient !
Et ils vivaient bien ! Il y avait peut-être quelques inconvénients, parce qu'il n'y avait pas de système d'égoûts, alors ça pouvait sentir mauvais de temps en temps. Mais en dehors de ça, mon Dieu ! Et actuellement, les gens disent : « Ah, je deviens fou-dingue ! » Comment pouvez-vous devenir fou, vous êtes en vie ! Quelque chose d'incroyable est en train de se passer.
Et il y a des gens qui sont complètement bloqués dans leurs attentes, enfermés dans leurs attentes les uns envers les autres, et ils ne peuvent même pas se rencontrer parce que les attentes font obstacle. Ce n'est plus le temps des attentes, c'est le moment d’être !
Pouvez-vous être ? Bien sûr que vous le pouvez, vous êtes un être humain ! La première chose que vous êtes, c'est un être humain, et avoir besoin de le dire, ça semble ridicule. Mais je dois le faire, parce que c'est ce que vous avez oublié, que vous êtes un être humain. Et si nous oublions cela, alors qu'est-ce que nous sommes devenus ?
Oui, il y a toutes ces compagnies qui continuent à créer cette technologie et encore davantage de technologie.
Et c’est la chose, c’est que nous ne connaissons pas la différence entre les besoins et les souhaits. Nous sommes devenus de tels esclaves des souhaits que nous avons oublié nos besoins.
Et il y a une compagnie qui est gigantesque, une des plus grandes du monde, elle fabrique beaucoup de choses, et nous n'avons pas besoin d'une seule de ces choses. Et elle est énorme, j’entends financièrement. Et les gens sont fous de leurs produits. Mais vous n’avez besoin d’aucune des choses qu'ils fabriquent. Ça dépasse l’entendement.
Et nous sommes attirés par tant de choses, vous voyez que nous ne comprenons pas que ces choses que nous appelons attractives sont en fait des distractions, parce qu’elles vous éloignent de vous-même, et c'est une distraction. Ça devrait être la définition d'une distraction : « Ce qui vous éloigne de vous-même. » Vous avez besoin de revenir chez vous, à la maison. Vous avez besoin de commencer à ressentir la bonté qui est dans votre cœur, la joie qui est dans votre cœur, la clarté, la danse qui sont en vous, la sérénité qui se trouve en vous, la patience qui est en vous, le courage qui est en vous, vous avez besoin de retrouver ces choses. Et voilà le moment de le faire, c'est l'occasion de le faire.
Quand j’y pense, je me dis : « Comment ce coronavirus peut-il être bon ? » Il n'est pas bon, croyez-moi, il n'est pas bon.
Et puis, j'ai vu ce documentaire, il y a ces marsouins à Venise, en Italie. La pollution a diminué à tel point que ces marsouins sont là. On peut voir le fond de l'eau, on peut voir le fond de l'océan, de la lagune. Vous pouvez voir des poissons, vous pouvez voir des cygnes, et on se dit, « Humm ! ». Ensuite, j'ai vu toute la pollution en Chine qui avait disparu, et c'est comme, « Humm ! ».
Qu'avons-nous fait ? Qu'avons-nous créé ? On a créé un monstre à partir de nos souhaits. Et il est en train de détruire cette planète, de nous détruire, nous.
Et d’ailleurs, quand on regarde les chiffres eux-mêmes au sujet de ce coronavirus, des milliers et des milliers de personnes se sont rétablies sans problème. Et la plupart des gens ont des symptômes légers. Et dans certains endroits où les gens meurent, ils meurent à cause du manque d'hospitalisation et du manque-même d'équipements médicaux dont ils ont besoin.
Mais quoi qu'il se passe, peut-être c'est un rappel incroyable que nous, en tant qu'êtres humains, nous avons besoin de revenir à cette très belle chose qu'on appelle "humanité". Nous devons d’être humains de nouveau, il nous faut comprendre qui nous sommes et quels sont nos besoins, pas nos souhaits, nos besoins, ce qu’ils sont.
Cela peut être une remise à zéro énorme pour revenir aux fondamentaux, à ce que nous avons déjà en nous.
Alors, mes amis, quoi qu'il arrive, souvenez-vous : « Armez-vous de patience, armez-vous de courage. » Vous avez des choses incroyables en vous : la joie, la sérénité, c’est le moment de les partager, c’est le moment de les révéler, c’est le moment d’aller piocher dans ces trésors. Et voilà la possibilité.
Alors, portez-vous bien, soyez en sécurité, en bonne santé et par-dessus tout, soyez, soyez dans cette joie.
Prem Rawat :
Bonjour à tous, de nouveau Prem Rawat. Aujourd’hui j’aimerais vous parler du fait d’être conscient, d’être dans cette conscience, et c’est ce dont j’ai parlé hier, les trois points : se connaître soi-même, vivre cette vie consciemment, et avoir de la gratitude. Bien sûr, je parlerai de la gratitude prochainement.
Mais vivre cette vie consciemment, savoir que ce qui vous a été donné est une chose très précieuse. Je ne parle pas de vos problèmes, je parle de cette vie, de ce souffle, que vous avez, qui signifient tant.
Regardez autour de vous. Parfois, nous oublions ce qui nous a été donné. Cette vie est si puissante, si bonne, cette vie est tellement réelle. Elle ne sera pas là éternellement.
C’est intéressant, ces jours-ci, nous sommes tenus confinés à cause de ce coronavirus, c’est très intéressant. Parce que vous regardez autour de soi, et ce monde a toujours été en effervescence, avançant, avançant, avançant, et tout d’un coup, il ne va plus nulle part.
On demande à tout le monde de rentrer chez soi, et de rester isolé pour éviter de contaminer les autres, très bon conseil. Mais qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Soudainement vous vous retrouvez chez vous et votre chez vous est ce qu’il est, vous avez peut-être votre famille ou peut-être il n’y a pas tant de monde que ça. Mais tout d’un coup, vous vous trouvez dans cette situation-là, que faites-vous ? C’est une question très intéressante : « Que faites-vous ? »
Car plus que jamais, maintenant que vous êtes chez vous, que vous êtes, d’une certaine manière, enfermé, vous devez être plus conscient, pas moins ! Vous devez être plus conscient de ce qui se passe.
Que se passe-t-il ? Qu’est ce qui se trame ? Qu’est ce qui se mijote là. Qu’est-ce qui se concocte ici ? Est-ce que vous vous ennuyez ?
Vous n’avez aucune raison de vous ennuyer. Connaissez-vous vous-même, et vous comprendrez qu’il ne s’agit pas d’ennui, qu’il s’agit de réellement ouvrir les yeux et de voir les choses de la manière dont elles sont réellement.
C’est tout ce que cela demande de mener votre vie consciemment, ce n’est pas un voyage au sommet d’une montagne, avec je ne sais quoi, ou au fond de l’océan ou autre.
C’est très simple, il s’agit d’ouvrir les yeux et réaliser que ce qui vous a été donné est incroyablement précieux. Ce qui vous a été donné est incroyablement beau.
Connaissez-vous la valeur de ce souffle ? Une chose que vous devez réaliser, c’est qu’on est en train d’écrire l’histoire maintenant. C’est un moment très historique.
Nous voilà en 2020. Nous sommes à une époque où la technologie est tellement dominante, nous avons nos téléphones, nous avons ceci, nos avions, nos trains rapides, nos TGV, nos bateaux de croisière, et mon Dieu, nous vivons avec une technologie incroyable.
Quand le Titanic est arrivé, pour les gens c’était merveilleux, il était tellement grand ! Mais maintenant les bateaux de croisière sont beaucoup plus grands que ça.
Nous voilà, et ce petit virus a mis le monde au pied du mur. Il a effrayé le monde entier, et il a comme enfermé tout le monde ! Et il n’y a rien que l’on puisse faire.
Certains de ces dirigeants ne sont pas des gens qui dirigent vraiment, c’est juste comme ça. Vous pouvez voir la manière dont ils font les choses, c’est parfois désordonné, certains d’entre eux sont de bons dirigeants et appliquent les bons gestes de précaution.
Mais la plupart disent : « Eh bien voilà, vous êtes tout seuls, nous n’avons rien à vous dire, rentrez chez vous et faites ce que vous pouvez ! »
Bien sûr les gens ont des attentes ! Les gens attendent qu’en ces temps difficiles, quelqu’un dise : « eh bien voilà ce que vous devez faire ». Et c’est ça le leadership, aider les gens, canaliser les gens vers des buts positifs.
Mais quant à vous et votre leadership ? Parce que vous êtes un dirigeant également. Vous dirigez votre vie, vous conduisez votre vie ! Personne d’autre ne le fait, vous menez votre vie.
Et vous qui menez votre vie, quand vous organisez votre vie, comment allez-vous faire ?
Allez-vous vous laisser aller à l’ennui ? Allez-vous vous laisser aller à la peur ? Allez-vous permettre à toutes ces fausses informations de vous assaillir et vous faire peur ? Vous êtes le chef, vous êtes le gardien de vos portes, des portes de votre santé mentale, des portes de votre compréhension, des portes de votre lucidité.
Et voilà où vous devez commencer, à comprendre combien c’est important de mener votre vie consciemment, avec les yeux ouverts, à regarder autour de vous, à apprécier ce que vous pouvez apprécier. Ce que vous n’aimez pas, ce que vous ne voulez pas, vous assurer que ça n’entre pas dans votre vie.
Parce que c’est vous le portier. Et vous devez comprendre la valeur de ces moments où vous avez ce calme, parce qu’il y a une partie de vous qui ne veut rien d’autre que la joie, qu’être heureux, qu’être satisfait, rien d’autre, si je peux le dire, que la béatitude. C’est bon. C’est bon.
Et il y a cette autre partie de vous qui veut vous déchirer, qui veut vous affaiblir, qui veut vous retirer votre sérénité, qui veut vous retirer votre lucidité, et votre compréhension.
Alors, l’un des deux va gagner. Et voilà la perspective la plus importante. Qui va gagner ? Celui à qui vous permettrez de gagner, celui que vous nourrissez.
Et je vais vous raconter de nouveau cette histoire. Il était une fois ce petit garçon dans un camp qui va voir le chef et lui dit : « Chef, j’ai une question ». Le chef dit : « quoi ? »
« Et bien je vois que dans les gens, dans les mêmes personnes, il y a du bon, et il y a du mauvais ! Comment est-ce possible ? » Et le chef répond : « eh bien, c’est très simple ! Dans chacun de nous il y a un bon loup, et il y a un loup méchant, et ils se battent.
L’enfant réfléchit un moment et dit : « alors chef, lequel des deux gagne ? » Le chef regarde le petit garçon et lui dit : « Celui que tu nourris. C’est celui qui devient fort. C’est le loup qui va gagner. »
Certains d’entre vous ont entendu cette histoire. C’est la même chose. Qui gagne ? Bien, celui qui gagne, c’est celui que vous nourrissez.
Nourrissez-vous le loup méchant ou le bon loup ? Qu’est-ce que ça signifie si le mauvais loup gagne ? Eh bien, que vous aurez perdu votre temps, une opportunité incroyable, parce que c’est ce que je dis : il ne s’agit pas de ce qui vous est présenté, mais de la manière dont vous réagissez à cela.
Et c’est une occasion extraordinaire pour vous détendre et réaliser comment les choses devraient être. Et non pas les situations dans lesquelles vous vous trouvez, tout le bruit, et toute cette folie. Mais non, voilà comment les choses devraient être ! Ça, c’est bien, et j’ai besoin de porter mon attention sur moi-même, sur mon cœur, je dois mettre mon attention sur le bien, sur le bon qui est en moi. Je dois me concentrer sur tout ce qui est beau dans cette vie, et sur la conscience que j’ai, pour être éveillé.
Pour cela, je dois porter mon attention sur la beauté que je porte, sur la vie qui est là, je dois mettre mon attention sur cela, sur cette beauté qui réside en moi. Et si je peux faire ça, alors le bon loup va gagner. C’est aussi simple que cela. Le bon loup gagne.
Autrement ? Déchiré, effrayé : « Oh mon Dieu, c’est comme ci, c’est comme ça. » Parce qu’il y a une grande différence entre être concerné et avoir peur.
Se sentir concerné, c’est prendre les mesures appropriées. Si vous avez peur, alors vous fermez les yeux et vous dites : « Aaaaaah, j’ai peur, j’ai peur, j’ai peur ! » Ça dépend de vous, qu’est-ce que vous voulez être ?
Vivre cette vie consciemment est plus important que jamais, maintenant, parce que maintenant vous êtes avec vous-même, pas avec les autres, vous êtes moins distrait. Parce qu’avant, il y avait telle et telle distraction, il se passait ceci et cela, ça c’est mal, ce n’est pas bien.
Maintenant vous êtes avec vous-même ! Réfléchissez, comprenez, clarifiez, c’est un très bon moment pour le faire. Absorbez, acceptez la vie, saisissez la valeur de chaque souffle, saisissez ce que cela signifie d’exister ! Saisissez ce que ça signifie, c’est comme un nuage, un très beau nuage, on le voit et on dit « oh, c’est un nuage », mais regardez-le, il bouge, il change de forme, il n’est jamais le même ! Appréciez cela.
Et votre vie, en un sens, est comme un nuage. On est venu d’un mur, on touchera l’autre mur et on disparaîtra ! Et parfois vous trouvez que tout est si lent, parfois, parce qu’entre ces deux murs, le temps est relatif.
Quand vous vous ennuyez, c’est comme si ça n’en finissait pas, et quand vous passez du bon temps, ça passe à toute vitesse ! Ça ne devrait jamais être trop rapide ni trop lent ! Ça devrait être ce que c’est, et cela, c’est l’appréciation.
Et non pas manipuler, non pas manipuler la vie, ni manipuler la beauté, pour qu’elle devienne conforme à mes idées, mais accepter, voir, comprendre. Voilà ce dont il s’agit avec cette vie.
De pouvoir aller en vous et ressentir la joie, ressentir la beauté, ressentir le cœur qui est toujours en effervescence au milieu de tout ça.
Il y a une lampe au milieu de toute cette obscurité, il y a une lampe dans votre cœur. Regardez-la, voyez grâce à sa lumière qui illumine le monde. Et profitez de ce qui est là.
Alors aujourd’hui c’est ce que je voulais partager. Vivez votre vie consciemment ! Et tirez-en le maximum.
Et si, à propos, il y a des questions que vous aimeriez poser, s’il vous plait, envoyez-les à premrawat.com et elles m’arriveront.
Alors merci, prenez soin de votre santé, restez en bonne forme.
Prem Rawat :
Bonjour à tous, ici Prem Rawat. Donc l’idée de ces vidéos est de vous aider autant que je le peux.
À cause du confinement, du coronavirus qui est virtuellement dans le monde entier, je pense que ce serait une bonne occasion de partager des idées, des pensées qui me sont venues.
Quand on examine la situation on dit que c’est une calamité, et je ne pense pas que ce soit tellement exagéré. Ce coronavirus qui se répand, se répand, se répand, il a commencé en Chine, puis ils l’ont maintenu plus ou moins sous contrôle. Mais partout ailleurs, il se dirige vers son pic. Et où va-t-il ensuite ? personne ne le sait.
Donc, que pourrais-je dire qui puisse aider ? J’y pensais la nuit dernière, et la seule chose qui m’est venue à l’esprit tout d’abord, c’est comme ça, ce n’est pas la première fois. Des calamités ont déjà frappé l’humanité auparavant. Et quand on y pense, des choses se sont passé qui étaient incroyablement mauvaises, mais d’une manière ou d’une autre nous rassemblons nos forces.
Et c’est là où je veux en venir. Ce n’est pas tant la chose à laquelle nous faisons face, mais la manière de l’appréhender qui est importante. Que ce soit quelque chose de bon qui nous soit donné, ou que ce soit quelque chose de terrible comme maintenant ce coronavirus.
Donc, il se passe deux choses, l’une est votre vie, et c’est un cadeau qui vous a été donné. Et bien sûr, la deuxième chose, quelle que soit la manière ou la raison de son arrivée, nous avons ce virus, quelle que soit la manière dont les gens en parlent, la manière dont ils le présentent, il leur fait peur. Et dans un sens c’est justifié, ils ont peur.
Mais ce n’est pas tant ce que vous avez devant vous que la manière dont vous réagissez, la manière dont vous l’appréhendez. Donc, me vient à l’esprit cette histoire de Rama. Le jour de son couronnement... tout le monde est très enthousiaste, il est enthousiaste, son épouse est enthousiaste, son père, sa mère sont enthousiastes.
Il va y avoir ce couronnement et tous les citoyens d’Ayodhya, cet endroit en Inde, sont vraiment excités. Rama va être le roi. Il sera un roi juste, il est très érudit, il est jeune, il a tout pour lui.
Et ce jour précis où il va être couronné roi, sa deuxième mère, sa belle-mère, avait reçu des vœux qu’elle n’avait pas encore exprimés, là je suis en train de paraphraser, elle dit au roi, il y a des vœux que je devais te faire, et ce que j’aimerais de toi, c’est que tu suspendes ce couronnement et que ce soit, non pas Rama le roi, mais que ce soit mon fils, Baharat, qui devienne roi, et je veux que tu exiles Rama pendant quatorze années dans la jungle. Exile-le !
Pouvez-vous l’imaginer, tout le monde est si enthousiaste, tout le monde se dit « oui, ça va arriver ! » et soudainement, au lieu de tout cet enthousiasme, toute cette anticipation, quelque chose de complètement différent est en train de se passer.
Le père l’a mal pris mal, parce qu’il voulait réellement que Rama soit le roi. La mère de Rama ne l’a pas bien pris. Mais comment Rama l’a-t-il pris ? Comment Sita l’a accepté ? Comment Lakshman l’a accepté ? C’était un autre enfant de la troisième femme. Lakshman et Shatrughan, étaient des jumeaux, Bharat était né de Kaykeyi, et puis Rama, le fils ainé.
Donc Lakshman dit à Rama : « nous sommes inséparables, je vais avec toi que tu le veuilles ou non ». Et Sita dit « je suis ton épouse, ça m’est égal, ma place est avec toi, pas spécialement dans un palais. Je n’ai pas épousé un palais, je me suis mariée avec toi, alors je viens avec toi. »
Si vous pouvez imaginer pendant une minute, mon Dieu, tout le monde est tellement enthousiaste de ce qui va se passer, c’est tellement merveilleux, et cette calamité toute entière se déverse, et se passe cette chose très étrange.
Le roi appelle Rama et lui dit, « voilà ce que tu dois faire ! » Rama répond, « pas de problème, pas de souci, c’est bon. J’allais être le roi parce que tu voulais que je sois le roi. Et maintenant tu veux que j’aille en exil au lieu d’être roi, très bien ! Ça ira, tout ce que tu veux. »
Donc, sans rentrer dans les détails de l’histoire, et l’histoire est très belle, le problème n’est pas tant ce qui vous est présenté, mais la manière dont vous l’appréhendez, la manière dont vous prenez la chose. Mais que faites-vous de votre vie ? Que faites-vous de cette existence humaine que vous avez ?
Que faites-vous avec cette terre, que faites-vous avec ces arbres, que faites-vous avec ces rivières, que faites-vous avec ces océans, avec cet air, avec la nature, avec tout ce qui vous est rendu accessible, avec tout ce qui vous a été donné, qu’en faites-vous ?
On peut le détruire, on peut détruire notre temps. Et une des grandes choses qui arrive c’est l’ennui. L’ennui pour les gens qui sont tellement dans la vie sociale, qui font ceci, qui sortent, qui font des soirées et maintenant ils ne peuvent plus faire ça. On ne peut pas sortir. Vous êtes coincé dans votre pièce, dans votre appartement, où que vous viviez.
Il y a longtemps, je parlais de l’isolement carcéral, et je disais, « pourquoi est-ce donc la pire punition ? » Parce que les gens ne se connaissent pas eux-mêmes. Voilà cette occasion incroyable et c’est ce dont je parle, des trois choses que nous avons besoin de faire, la première, se connaître soi-même.
Parce que si vous ne vous connaissez pas vous-même, si ne comprenez pas qui vous êtes, de quoi vous êtes constitué, alors tous les autres pièges auxquels vous êtes habitué, sortir, faire ci, faire ça, mon boulot, et ceci, et cela, et la routine quotidienne, et tout d’un coup, vous avez des vacances, vous avez des vacances, mais c’est avec vous-même !
Alors, pouvez-vous l’accepter ? Pouvez-vous dire, « oui je peux en profiter, parce que je sais qui je suis. Quel merveilleux moment pour moi d’avoir l’occasion d’être plus proche de moi, de comprendre, d’essayer d’avoir de la sympathie envers moi-même, de l’empathie, de me comprendre... »
C’est une chose que vous devez faire, vous connaître vous-même. Sans vous connaître, vous êtes un étranger, un étranger qui ne sait pas qui il est.
Et soudainement, il y a ce virus qui apparaît quelque part et qui afflige le monde. C’est comme un film d’horreur et soudainement cela touche le monde entier et les gouvernements s’expriment et vous disent, « vous devez vous confiner, vous devez rester enfermés, vous ne pouvez plus sortir, vous ne pouvez plus faire toutes ces choses. »
Et quand vous regardez la liste de tout ce que vous ne pouvez pas faire, de manière étonnante, il y a néanmoins une chose que vous pouvez faire, c’est d’être avec vous-même, de rester avec vous-même, d’être au contact de vous-même, de vous connaître un peu mieux, de vous comprendre. Parce que ce sont les fondamentaux.
Il y a les deux autres choses dont j’aimerais vous parler, mais ce sera l’objet d’autres vidéos. Comme on est enfermés, on pourra en parler en détail ! Mais voilà ce point qui vous concerne.
Donc à cause de cette situation, à cause de ces circonstances où vous vous trouvez là et où vous devez être avec vous-même, qu’allez-vous en faire, comment allez-vous passer ce temps ? Allez-vous être frustré, ou vous dire, c’est terrible, et blâmer quelqu’un, jouer le jeu des accusations ? C’est ce que les gens aiment faire, blâmer les autres.
D’un côté, l’Internet est une très bonne chose, c’est sûr. Mais d’un autre côté, il y a tellement de désinformation. Les gens se demandent :« Devrions-nous faire ceci, ou cela ? »
Donc c’est une période très intéressante. Mais vous pouvez vous assurer d’en profiter réellement en essayant de vous comprendre vous-même, en disant, « d’accord, ce n’est pas la situation, c’est ce que j’en fais. » Est-ce que je l’aborde avec courage, est-ce que je l’aborde avec lucidité ?
Quand on lit ou quand on écoute le Ramayana, le jour qui a été choisi pour être couronné était parfait, c’était comme le jour parfait, toutes les étoiles étaient alignées et ainsi de suite. Et tout cela est décrit longuement.
Pour moi, quand j’écoutais tout ça, je me suis dit, « les étoiles ont dit que ce serait super, mais finalement ça ne s’est pas passé comme ça, parce que le jour où il devait être couronné, il a été exilé, pas pour un an, deux ans, trois ans, mais pour quatorze années il doit être dehors.
Il ne sera même plus prince, ni même quelqu’un que l’on considère, mais il va être livré à lui-même dans la jungle ! Il va devoir trouver ce qu’il peut pour se sustenter ! Et ce n’est pas comme s’il avait un chef à qui dire, « je veux manger ça pour ce diner ». C’est très difficile !
Et il a une épouse, une femme très belle, il vient de se marier avec elle, et voilà le point. Il réalise qu’il ne peut pas avoir de rapports avec elle, parce que si elle est enceinte, et qu’ils sont en exil pendant quatorze années, ils auraient cet enfant qui serait aussi en exil avec eux. Donc ce serait une situation qui ne serait pas confortable et qui rendrait la situation encore plus difficile pour Sita.
Alors ils sont là, ils s’aiment vraiment, mais ils n’ont pas consommé leur mariage. C’est incroyable. Mais comment gère-t-il tout cela ? Il avance avec courage, il va de l’avant, et en fait, il finit par éliminer tellement de personnes négatives, qui sont mauvaises et qui interfèrent. Il va de l’avant et il protège Sita, il protège le bien.
Bien sûr, il est l’incarnation de Vishnu, donc dans ce sens, il est là dans un but précis. Mais bien sûr, à partir de là, on peut justifier tout le reste et dire « ceci s’est passé ainsi, c’était préconçu, c’est comme ça. »
Mais ce n’est pas tant à ce niveau-là, considérez-le comme un être humain, parce que c’est ce qu’il est. Il a une épouse, il a un frère qui l’aime profondément. Il aime son père, c’est un homme de devoir envers ce que son père lui a demandé.
Quoiqu’il en soit, voilà ce à quoi il serait bon de réfléchir, du moins pour une journée, de penser, de réfléchir, non pas à vos calamités, à vos problèmes, mais à la manière dont vous allez réagir à ce problème.
Alors j’espère que ceci peut aider d’une certaine manière, et j’espère vous voir de nouveau. Passez une bonne journée, une bonne soirée, une bonne nuit, une bonne journée. Et à nouveau, quoi que vous puissiez faire, faites en sorte que cela vous soit profitable. Faites-le.
Prem Rawat :
Bonjour à tous, ici Prem Rawat. Et j’ai voulu prendre ce moment pour parler à chacun.
Nous sommes en plein coronavirus. C’est un moment difficile et éprouvant pour beaucoup de gens. Et si, d’une certaine façon, je peux alléger le fardeau, la préoccupation… bien sûr, nous devons tous être préoccupés, mais si je peux alléger le fardeau que les gens ressentent sur leurs épaules, alors ce sera merveilleux.
Alors, que se passe-t-il ? C’est un tout petit virus qui prend le dessus. Il y a tant de commentaires, tellement d’idées qu’ont les gens, il y a tellement de fausses informations. Il y a de bonnes informations, il y a de mauvaises informations, et finalement très peu de clarté, très peu de compréhension de ce dont il s’agit.
Maintenant, est-ce que quelque chose a changé ? Dans un sens, tout a changé. Mais chaque être humain veut se sentir en sécurité, chacun veut se sentir bien, chacun veut se sentir libre. Donc, en ce sens, rien n’a vraiment changé parce que tout cela était ainsi quand tout allait bien, quand il n’y avait pas de coronavirus, les gens voulaient ressentir cela également.
Mais aujourd’hui, parce que ce fardeau est sur nous, alors la peur, la peur arrive. Bien sûr, on peut laisser la peur prendre le dessus et la peur adorerait le faire. Mais laissez-moi vous rappeler quelque chose.
Il y a quelque chose de vraiment merveilleux en vous qui s’appelle le « courage ». Dans cette période sombre, dans cette période inquiétante, nous besoin d’user du courage et non pas de la peur pour avancer. Nous avons besoin de la lumière qui brille dans notre cœur pour illuminer cette jungle très sombre au dehors.
Nous devons vivre chaque jour avec un sens de l’objectif, avec un sentiment de clarté, un sentiment de compréhension, un sentiment juste, pas le doute, mais la clarté, et c’est ce dont je parle tout le temps. Mais, en ce moment, ces éléments que nous avons en nous doivent vraiment briller, chaque jour !
Il n’est pas question de dire « aujourd’hui n’est pas important », non, aujourd’hui est important ! Soudainement, le monde est confiné, en confinement à peu près partout. Que faites-vous ? À quoi pensez-vous ?
Il y a tant de fausses informations, à la télévision, sur les médias sociaux, encore et encore. Mais il y a une vérité qui se trouve en vous, et vous devez laisser cette vérité sortir. Il y a une réalité en vous et vous devez laisser cette réalité s’exprimer.
Et je dirais que le contraste est immense actuellement parce qu’il y a tant de choses préoccupantes, il y a ce coronavirus, et on a besoin de s’isoler. Et on a besoin de s’assurer d’être en bonne santé, mais pas seulement physiquement, on doit être également en bonne santé là aussi, dans notre tête.
Donc toutes ces choses entrent en jeu et comment allons-nous faire ? Comment allons-nous faire en sorte que le meilleur prenne le dessus ? Comment allons-nous passer un bon moment dans ces circonstances difficiles ?
Alors, parfois, il faut prendre un peu de recul et se poser la question : « De quoi s’agit-il ? Je suis là, je suis une toute petite partie de ce puzzle ». Et bien sûr vous ne voulez pas faire de mal aux autres, vous ne voulez pas infecter d’autres personnes. Et la meilleure manière de le faire, c’est le confinement, les consignes ont été données, et la plupart d’entre elles sont de bon sens.
Sur quoi s’appuyer ? Eh bien, pour une fois, vous pouvez également regarder en vous. Vous pouvez vous reposer sur vous-mêmes, sur votre cœur, sur votre compréhension, sur votre désir de clarté, votre désir d’être heureux. Vous devez vous reposer sur ces choses-là. Vous devez accepter cela, c’est une chose essentielle.
Et non pas être submergé par la peur : « Oh mon Dieu, qu’est-ce qui va m’arriver ? »Et, vous devez vous en préoccuper, mais en même temps il y a quelque chose de très beau qui est dit par votre cœur, par vous-même.
Et vous avez besoin de vous inclure dans cette histoire, ne vous excluez pas, vous devez vous inclure vous-mêmes. Vous devez inclure cette beauté qui se trouve dans votre cœur.
Parce que, que va-t-il se passer ? Bien sûr, on a vu les chiffres qui venaient de Chine, c’est là où l’épidémie a commencé. Ils ont fait le nécessaire avec l’isolement jusqu’au point où ils sont arrivés, en ce moment, à réduire le nombre de personnes infectées et de décès.
Alors pouvons-nous faire cela, oui, nous pouvons le faire. Pouvons-nous gagner cette guerre ? Oui, et la seule chose est que ce serait bien si nous n’arrivions pas à ce nombre énorme de gens qui décèdent.
Mais nous, les êtres humains, nous devons nous réunir, nous devons nous rassembler, et nous rassembler d’une manière un peu spéciale, en étant avec nous-mêmes. Même dans l’isolement, nous devons être complets, nous devons être entiers et non pas faire des choses idiotes.
Et en même temps, est-ce que les êtres humains vont gagner cette guerre ? Et oui, oui, nous devons gagner, nous le devons, nous devons gagner cette guerre. Et la manière dont on peut la gagner, c’est en étant raisonnables, en étant clairs, pas dans les doutes, pas dans la colère, pas dans la frustration, pas en pointant du doigt les autres.
C’est le moment où ce petit virus, qui n’est pas une chose vivante, c’est un peu d’acide ribonucléique entouré de protéine, a fait quelque chose pour ce monde qui est réellement étonnant, il nous demande, de manière malvenue et dangereuse, de nous réunir, nous tous, de nous entraider, dans le monde entier, à répandre de bonnes nouvelles, non pas des rumeurs, pas de fausses informations, mais de répandre la nouvelle : « Utilisez votre courage, utilisez votre clarté et toutes ces bonnes choses que vous avez en vous. »
Et alors seulement, je sens que non seulement nous pouvons gagner, nous pouvons réellement gagner cette guerre, vraiment gagner, et ne pas être diminués, ne pas recevoir une gifle, mais nous unir.
C’est le moment de vous faire confiance et de ne pas faire des choses irraisonnées. Les directives sont données : s’isoler, rester à la maison, ne pas contaminer les autres, garder les distances. Suivre ces conseils simples.
Mais en même temps, visiter aussi notre cœur, nous visiter nous-mêmes, visiter notre compréhension, et juste, à partir de la clarté pouvoir voir que « oui ! je suis toujours en vie et mes aspirations n’ont pas changé. »
Et quoi qu’il puisse se passer… les gens ont leurs idées sur comment ça va se passer, sur comment ça devrait se passer. Mais les docteurs se réunissent, les équipes médicales sont là pour aider, et on doit également les aider, on doit leur être utile, on doit s’entraider les uns les autres.
Et c’est là que notre humanité doit prendre le dessus, et que nos bons attributs doivent prendre le dessus en tant qu’êtres humains, et nous les offrir les uns les autres, offrir notre bonté, notre compréhension. C’est le moment pour l’empathie. C’est le moment pour une pensée claire, c’est le moment pour le courage.
Et nous pouvons l’avoir, alors je pense que cela peut faire une grande différence pour nous, chaque jour où nous sommes en vie, et même sans le coronavirus. Parce que notre monde a besoin d’être, avec ou sans coronavirus, doit être dans cette clarté.
Donc, j’espère que parmi toutes les choses que j’ai dites, quelque chose a fait sens pour vous, et que vous l’avez pris à cœur. Il n’y a aucune raison d’avoir peur parce que la peur n’apporte rien sauf qu’elle vous cloue au sol.
Ce dont vous avez besoin, c’est de courage, comprenez la complexité du problème, comprenez sa gravité, mais au lieu de laisser la peur grandir, que ce soit la clarté, la compréhension, et pas les doutes, qui grandissent. Et cela peut réellement changer les choses chaque jour que nous avons.
Et je vais essayer de communiquer avec vous autant que possible, c’est la première tentative. Je l’ai faite d’une manière très simple, j’ai posé mon petit tripode, j’ai mis mon petit iPhone, et c’est enregistré à partir de là. Je n’ai pas de lumière supplémentaire, il n’y a rien d’autre dans cette pièce, il n’y a pas de décor.
Mais pour moi, les décors ne sont pas importants, les éclairages ne sont pas importants, tant que je peux communiquer avec vous et vous apporter du réconfort, de la compréhension et de la clarté afin que vous puissiez passer un meilleur moment, car ce sont des périodes éprouvantes. Il n’y a aucun doute.
Et elles ne doivent pas être vécues dans la peur, mais partir du courage, de la clarté, de la compréhension.
Et oui, nous gagnerons, nous gagnerons, nous gagnerons. Déjà beaucoup de gens sont passés par là, ils s’en sont sortis et vont bien. Alors oui, nous vaincrons. Mais gagnons avec dignité, gagnons avec clarté, gagnons avec compréhension.
Moi aussi, j’ai été réellement impacté comme tout le monde, je suis venu en Europe, j’ai donné quelques conférences, et puis, quand l’Europe a commencé le confinement, j’ai décidé d’aller en Amérique du Sud parce qu’il n’y avait pas grand-chose au niveau du coronavirus là-bas. J’ai donc volé jusqu’au Brésil et du Brésil, le lendemain, je devais aller en Argentine, et le confinement est arrivé, donc plus de réunions, plus ceci, plus cela. Alors OK ! Et je ne voulais pas non plus aller en Uruguay parce que je ne voulais pas non plus donner des conférences pour ne pas favoriser la contagion. Donc, finalement, je suis retourné aux États-Unis et je ne suis pas encore à la maison, je suis à quelques milliers de kilomètres de chez moi. Mais je suis en Amérique et j’espère pouvoir rentrer à la maison bientôt, et bien sûr, je vais me confiner, je vais me mettre en isolement, mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas vous parler, ni vous envoyer mon message où que vous soyez. Et peut-être que je peux aider en quelque chose.
Et j’essayerai de me rendre aussi disponible que possible pour vous et de continuer à faire ces diffusions. J’espère que vous les apprécierez et que vous prendrez du bon temps avec. Alors merci et à bientôt.