Prem Rawat :
Bonjour tout le monde. Bonjour à tous. J'espère que vous allez bien. Il se passe toujours tant de choses dans le monde, mais je voudrais encore une fois me concentrer sur la simplicité de votre existence, sur vous, moi, nous, qui vivons sur cette terre.
Qu'est-ce que cela signifie ? Eh bien, c’est là. Est-ce un cadeau ? Bien sûr. Parce qu'aucun d'entre nous n'a mis une pièce de 20 centimes ni d'argent dans un distributeur automatique en disant : « D’accord, je veux ça, » ni appuyé sur un bouton et nous voilà. Et comme c'est merveilleux, on ne peut commencer à comprendre de quoi il s'agit qu’en l’appréciant.
Maintenant, que vous l'appeliez « illumination », que vous l'appeliez « j’ai tout compris » ou quelle que soit la manière dont d’autres l'appellent, juste une appréciation très simple, appréciation de l'existence, appréciation de la vie, appréciation de la clarté, appréciation de la joie....
L’appréciation d'être inclus dans cette belle, belle création, fruit de millions et de millions et de millions et de millions d'années d'expérimentation, d'une espèce à une autre espèce, à une autre, en évolution. Et chacune de ces espèces a contribué à ce que nous sommes aujourd'hui, en tant qu'être humain.
Ça a permis tant de choses. Tout récemment, il n'y a pas si longtemps, on a découvert qu'il y avait peut être d'autres espèces, très similaires d'Homo erectus, d'autres espèces vivant avec nous.
Et c'est ahurissant, de ce qui était là à ce que nous sommes devenus aujourd'hui, tous ces changements sur des millions d'années, des milliers d'années, des centaines de milliers d'années, évoluant, évoluant, évoluant, s'efforçant de trouver une amélioration, s'efforçant de trouver une amélioration, s'efforçant de trouver une amélioration. Et c'est dans cette quête du mieux que nous nous trouvons aujourd'hui à la croisée des chemins.
Et à ce carrefour, il y a une quantité terrible de dangers. Une chose est évidente, nous sommes incroyablement fragiles. Et c'est très évident, puisque le confinement est là : « On ne peut pas aller ici, on ne peut pas aller là », les gens s'énervent. Toutes ces choses se produisent. Et les gens, les êtres humains effrayés, ont peur de ce qui va leur arriver.
Donc, tout ce que nous avons créé autour de nous ne garantit rien. Tout d'un coup, nous voilà arrivés à deux mille vingt, 20-20.
Quand vous pensez à 20-20 en tant que « qualité de vision, » c'est une vision parfaite, une vision super. Et en 2020, il y a tant de confusion, de peur, de désinformations, de doutes, qu'il faut vraiment se demander : « Attendez une minute, y avons-nous, en tant qu'espèce, en tant qu'êtres humains, contribué de quelque manière ? Avons-nous évolué d'une manière ou d'une autre ? »
Pourtant, n’est-ce pas avoir évolué que de pouvoir accepter ce qu'est cette simple et belle réalité – le fait que nous existons ? Et peut-être qu'à l'extérieur, nous essayons de créer un monde parfait. Peut-être le ferons-nous, ou peut-être pas.
L’un des aspects de ce coronavirus… en aucun cas il ne semble être une bénédiction. Mais laissez-moi vous dire que c'est ce qu'il a fallu pour assainir l'air. C'est ce qu'il a fallu pour donner un répit à la nature.
Tout d'un coup, tout ce qui n’était qu’autoroutes embouteillées, gaz d’échappement, usines produisant de la pollution, de la pollution, de la pollution, de la pollution, de la contamination, de la contamination, de la contamination, a soudainement cessé net.
Dans notre quête du monde parfait, nous avons en fait fini par créer un monde incroyablement imparfait. Serons-nous un jour d'accord avec ce bilan ? Probablement pas. Parce que cela demande beaucoup de cran, beaucoup de force, beaucoup de courage pour dire : « Oui, peut-être que nous n'étions pas sur la bonne voie pour ce monde parfait. » Parce que tout est question de cupidité.
Pourtant, quand on se penche sur certains des écrits de Kabir, par exemple, de Nanak, de tant de personnes qui ont vraiment compris que le fait d’être sur cette terre signifiait bien plus que le simple accomplissement de la cupidité qui y règne.
Alors ils se tournent vers l'intérieur d’une très belle façon, pour dire « Non, vraiment, si vous voulez être avide, alors soyez avide de cette clarté. Si vous voulez être avide, alors soyez avide de cet épanouissement. Si vous voulez être avide, alors soyez avide de paix. »
C’est vraiment un état d'esprit différent, c'est une façon très différente de penser : « En moi, je porte le plus profond. Je le cherche à l'extérieur, j'essaie de le créer à l'extérieur. »
Lorsque les gens me parlent de paix, ils ne pensent pas à une paix intérieure, ils pensent à une paix extérieure. « Peut-il y avoir une paix extérieure ? » Je ne sais pas. Peut-il y avoir la paix à l'intérieur ? Oui, ça je le sais ! Et cette paix qui est à l'intérieur de moi, est ce qui me constitue. C'est ce qui me définit : ma paix. Pas la paix à l'extérieur.
Si je suis entré dans une pièce vraiment très calme, y aura-t-il du bruit en moi ? Parce que le calme de cette pièce ne me définit pas. Ce qui me définit, c'est la paix que je porte en moi. Je pourrais être dans le plus beau des endroits tout en étant dans un état de colère. Qu'est-ce qui me définira, la beauté de l'endroit où je me trouve ou la colère que je porte en moi ?
D'une certaine manière, je ne peux m'empêcher de penser que le temps qui nous est donné existe pour que nous prenions tous réellement au sérieux cette idée de vivre consciemment. Que chaque jour où nous sommes dans cette situation de confinement est un jour pour pratiquer une vie consciente. Pour pratiquer, pratiquer le fait d’être conscient de « ce qui se passe en moi. » De « Où est que j’en suis ? »
Quand la colère survient - et je sais que lorsque la colère arrive, c’est très rapide. Avant qu’on ne puisse la freiner, elle est là, et elle a déjà fait des dégâts. Comment puis-je l'arrêter ? Eh bien, pour en arriver au point où la colère peut prendre le dessus si rapidement, il a fallu beaucoup d'entraînement, par petites avancées, petites avancées successives.
Le temps est peut-être venu de saisir cette occasion et de pratiquer autre chose, de pratiquer “vivre consciemment”. Pour voir, pour savoir, « De quoi s’agit-il ? Qu'est-ce que je veux accomplir ? Comment vais-je utiliser les outils dont je dispose aujourd'hui ? En ce jour qui m’est donné, comment vais-je utiliser les outils qui sont déjà en moi ? Comment vais-je invoquer la paix en moi ? »
Parce qu'il est trop facile de simplement le mettre sur le dos des d'autres : « Ce sont eux qui perturbent ma paix, ce sont eux qui ont besoin d'être en paix. » Mais ce n'est pas d'eux dont il s'agit, c'est de vous. Vivre consciemment, ça vous concerne vous, pas les autres.
Pour ça, il faut de la pratique, comme pour tout le reste. Si quelqu'un n'est pas en forme et veut se remettre en forme, un jour ne suffit pas. Ça ne le fera pas... Si la personne fait du vélo d'appartement et du tapis roulant, et qu'ensuite elle fait du jogging, essaye de faire du jogging, la réalité est que si la personne n’est pas en forme, elle ne pourra pas en faire beaucoup.
Mais tout le monde sait que chaque jour la répétition, la pratique, la pratique, la pratique, la répétition, la pratique, la pratique, est ce qui va, un jour, les amener à ce niveau, à ce seuil où ils pourront accomplir des choses étonnantes.
Seulement il va falloir de la patience, des efforts, ce désir, une vie consciente au quotidien pour dire : « D’accord, je veux invoquer la paix en moi, je veux sentir la paix en moi aujourd'hui. Comment vais-je contribuer à ma paix aujourd'hui ? Comment vais-je réagir à tout ce qui se passe aujourd'hui, de l'intérieur de moi ? » Et plus important encore, ici.
C’est très, très simple, si on peut l’envisager une petite étape à la fois. Il y a un tel concept sur la paix, il y a un tel concept sur le fait d’être bon, qu’on croit que cela peut arriver en un éclair. Cela n'arrive pas en un éclair.
Parce que même « être mauvais » demande de s’y exercer. Même « être mauvais » a pris du temps. Même pour être méchant, il aura fallu beaucoup d’entrainement. Le bon va demander pour le moins, tout autant d'entraînement.
Est-ce possible ? Oui, c'est possible. Mais c'est à vous qu'il incombe de le faire. Pouvez-vous faire appel à ces choses qui sont en vous ? Lors d'un de ces entretiens, j'ai déjà parlé du fait d’être à l'aise avec soi-même. Vous sentez-vous à l'aise avec vous-même ?
Parce que si vous n'êtes pas à l'aise avec vous-même, si vous n'êtes pas bien avec vous-même... Si vous voulez être quelqu'un d'autre, vous vous voyez comme quelqu'un d'autre - si c'est votre objectif (pas vous en tant que vous, mais vous en tant que quelqu'un d'autre), alors il y a un problème. Parce que vous ne pouvez pas être quelqu'un d'autre. Vous êtes vous. Et vous devez vous sentir à l'aise d'être vous.
Pas avec vos erreurs ou ceci ou cela, mais simplement de la manière la plus fondamentale et la plus simple que vous puissiez imaginer d’être à l'aise avec vous. Et c'est ce qu'il faut. Et c'est le genre de compréhension que vous allez devoir rassembler.
Je vois bien que ceci, bien sûr, n’est pour personne une période agréable - être confiné, être dans cette situation, c'est comme, dans « Un jour sans fin », (qui est, bien sûr, un film où le même jour se répète encore, encore et encore ...)
Dans ce film, en fait, une journée se répète encore et encore - et le gars s'ennuie tellement ce jour-là. Et il aimerait avoir un autre jour. Il essaie de faire de mauvaises choses.
Tout d'un coup, il commence à se rendre compte que ce sera peut-être le même jour encore et encore, mais qu'il peut changer la donne. Il peut la changer pour lui-même. Et quand il commence à le faire, il sort de cet « encore, le même jour, encore, le même jour, encore, le même jour, » et quelque chose de merveilleux le transforme dans ce film, Un jour sans fin.
A propos, c’est l’un de mes films préférés, je le regarde souvent. Parce que parfois, on est bloqué et puis on se dit : « C’est le même jour, encore et encore et encore et encore. »
Mais lorsque vous vous tournez vers l'intérieur et que vous relevez le défi de la transformation, que vous êtes prêt à vivre votre vie consciemment, que vous êtes prêt à vous entraîner à vivre cette vie consciemment, alors quelque chose d'incroyable se produit, quelque chose d'incroyable vous transforme, vous transforme, cette paix sera tellement plus proche de vous que vous ne l'avez jamais réalisé.
La joie dansera à votre porte, frappera à votre porte. Votre vie sera agréable, agréable, enrichissante. Vous comprendrez alors pourquoi tant de gens ont dit : « La vie est un cadeau. » Vous comprendrez leur enthousiasme pour cette paix, pour cette joie, pour cette vie qui prend son essor parce que vous comprenez et finalement vous aurez vu la vie comme elle est censée être perçue.
Non pas par rapport à votre liste de problèmes, à votre liste de désirs, à votre liste de souhaits et votre liste d'échecs et votre liste de ce que vous considérez comme la « réussite » - mais par rapport à autre chose, une comparaison avec ce qu'elle est vraiment, vraiment.
Voir la vie à travers les yeux de la vie elle-même. Voir ce monde dans lequel vous vivez, ce monde qui a le soleil, la lune, les océans et les étoiles, les voir tous à travers les yeux de la création elle-même.
Pour les admirer. Admirer chaque jour où vous êtes en vie. Admirer chaque moment de votre vie. Et si vous étiez obsédé, obsédé par l’appréciation, obsédé par la joie, obsédé par la gratitude ? Que se passerait-il si vous étiez obsédé par le sentiment de paix qui réside et danse dans votre cœur ? Eh bien, ce serait un monde très différent pour vous, pour moi, pour nous tous.
Merci, soyez en sécurité, soyez en bonne santé, et le plus important, soyez.
En confinement, avec Prem Rawat, 20e jour
Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien, que vous êtes en sécurité et que vous vous sentez bien. Ce dont j’aimerais vous parler aujourd’hui, à nouveau, est très simple, car c’est à cela que nous devons revenir dans notre vie. Quelle que puisse être la situation, c’est la simplicité qui vous permettra d’y faire face. Voyez la simplicité de la vie, voyez la simplicité de l’existence et vous comprendrez ce dont je parle.
Parfois, nous ne comprenons pas combien il est important qu’il y ait de l’harmonie dans notre existence. Etre en harmonie avec tout ce qui nous entoure, être en harmonie avec la nature, être en harmonie avec les personnes qui nous entourent.
Et, par-dessus tout, être en harmonie avec soi-même. L’harmonie de notre existence, l’harmonie du souffle qui vient en nous et nous remplit de vie. Des choses toutes simples. Les choses magnifiquement simples de la vie. Vous, votre existence. Vos désirs mis de côté, regardez vos besoins : le besoin tout simple d’être comblé, d’être en paix, de ressentir la joie, de comprendre.
Poser des questions, mais trouver des réponses aussi. Comprendre que toutes les réponses se trouvent en vous, qu’en vous il y a un océan de réponses. S’interroger sur ce que c’est que tout ça, et puis trouver la réponse.
Vous ne pouvez avoir cette compréhension que si la simplicité, dans toute sa profondeur, est présente dans votre vie, si vous comprenez le rythme de la joie, de l’existence. Cette existence qui se manifeste : vous existez, vous voulez vous épanouir, pas seulement survivre, vous voulez vous épanouir. Et ce que ça va demander, c’est une chose toute simple : être. Etre, exister, voir l’harmonie, la voir de la façon la plus simple qui soit.
Pas tout ce qui est compliqué. Nous aimons ce qui est compliqué. Nous adorons ce qui est compliqué ! Quand c’est compliqué, ça nous donne un défi à relever : qu’est-ce qu’on va pouvoir dire qui soit profond ?
Un jour, j’ai vu quelqu’un qui parlait aux gens de leurs vies antérieures. « Vous, vous étiez un éléphant. Vous, vous étiez ceci. Vous, vous étiez cela. » Pourquoi vous préoccuper de ça ? Vous avez cette vie-ci. Pas cette vie-là, que vous aviez avant. Vous avez cette vie-ci. Et que pouvez-vous faire dans cette vie-ci ? Que pouvez-vous être dans cette vie-ci ? Pouvez-vous être simple ? Pouvez-vous voir votre vie avec des yeux d’enfant ?
Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est simplement voir et accepter quelque chose sans se demander ce que c’est, comment ça s’appelle, à quoi ça sert, quelle est sa raison d’être. Tout ça viendra plus tard. Mais il y a un stade auquel un enfant regarde simplement quelque chose et l’accepte.
J’ai vu ça très souvent. On montre la lune à un enfant… On sort avec lui, il fait nuit, il lève les yeux et voit la lune. Il ne sait pas qu’elle a un nom. Ce sont les parents qui disent « Lune ! » Ce sont eux qui lui donnent un nom.
Mais sans savoir comment ça s’appelle, sans rien du tout, l’enfant regarde la lune et apprécie sa beauté, apprécie ce qu’elle est, sans avoir besoin de savoir à quelle distance elle se trouve, quel est son diamètre, quelle est sa circonférence, ce qu’est une lune, d’où elle est venue. Tout ça viendra plus tard.
La question qui demeure… « Très bien, ça viendra plus tard, plus tard on se posera toutes ces questions », mais qu’en est-il de la simplicité ? Je pose toujours la question : « Qu’est-il arrivé à cet enfant ? » Vous avez été un enfant, un enfant qui était extrêmement simple.
De nombreuses personnes ne perçoivent pas la profondeur de la simplicité, moi oui. Pouvoir voir une chose telle qu’elle est, sans connaître son nom, sans connaître ses caractéristiques, sans lui attribuer une utilité ou autre chose.
En fait, pourquoi la lune nous paraît-elle belle ? Est-elle belle ? Eh bien, quand elle brille dans le ciel, elle est vraiment belle. Pour quelle raison ? Cela n’a pas d’importance, du moment qu’elle l’est.
Est-ce que moi aussi, je peux voir les choses comme ça ? Faut-il que je donne dix mille définitions différentes à tout ce qui se passe dans ma vie ? Ou bien puis-je accepter en toute simplicité que je suis, que j’existe ?
Puis-je accepter mes besoins ? Je veux être en paix. Je veux me sentir bien. Je veux ressentir de la joie. Je veux être comblé. De nombreuses personnes demandent : « Qu’est-ce qui va nous combler ? » Récemment, on m’a posé une question. « Qu’est-ce que la paix ? » En fait, on m’a très souvent posé cette question : « Qu’est-ce que la paix ? »
Ouah ! Vraiment ? Vous voulez savoir ce qu’est la paix ? Vous ne voulez pas la ressentir ? Vous voulez savoir ce que c’est ? Qu’est-ce que le sucre ? Qu’est-ce qu’un piment ? Qu’est-ce que le sel ? On peut leur donner un nom : c’est ceci, ceci, cela. Goûtez ! Goûtez !
Il y a une histoire, celle d’un roi et sa cour quand un ambassadeur est arrivé. L’ambassadeur lui dit : « Le roi de mon pays vous fait envoyer en cadeau un fruit qui pousse dans son royaume. » Le roi lui demande : « Qu’est-ce que c’est ? » Il lui répond : « C’est une mangue. »
Il se trouve que, dans son royaume, il n’y a pas de mangues. Il lui demande donc : « C’est quoi, une mangue ? » Quelqu’un répond : « Je vais voir. » Il dit ensuite : « Sire, c’est un fruit qui a telle forme, voilà ce qu’est une mangue. » Le roi répond : « Je ne comprends pas ce que c’est. »
Ensuite, l’homme touche la mangue et dit : « Eh bien, c’est un peu mou. » Le roi répond : « Je ne comprends toujours pas ce que c’est. » Puis quelqu’un goûte un morceau et dit : « Oh, c’est délicieux, c’est sucré et très parfumé. » Le roi répond : « Je ne comprends toujours pas ce que c’est. »
Et ça continue et ça continue, tout le monde en avait marre, finalement, un courtisan se lève, coupe un morceau de la mangue, le pose sur une assiette, l’apporte au roi et lui dit : « Sire, veuillez goûter. » Dès que le roi l’a en bouche, il s’exclame : « Maintenant, je sais ce que c’est. Merci. » Telle est la puissance du savoir !
Est-ce une force de croire ? Il en faut toujours plus. Croire en ceci, croire en cela ; croire en ceci, croire en cela. Car on ne sait pas. On croit, on croit, on croit. Quelqu’un se met en tête de comprendre les choses pour vous, puis vous sert la pilule. Vous la prenez et vous dites : « Maintenant, je crois que je sais. »
Mais vous ne savez pas. « Et je ne fais que croire. Je crois un peu plus ceci, et je crois un peu plus cela, cela n’a pas de fin. Et puis il y a ceux qui interprètent ces croyances pour vous. On ne manque pas d’interprètes.
Que font-ils ? Ils se lèvent et ils ouvrent les livres. « Bien, je vais vous dire ce qu’il y a dans ce livre, c’est vrai parce que c’est écrit dans ce livre-ci. Cela n’est pas vrai, parce que c’est écrit dans ce livre-là. » Et c’est sans fin.
Telles sont les croyances. Quelle est la force que procure le fait de savoir ? Que voulez-vous dans votre vie : croire ou savoir ? Vous voulez savoir. Ça, c’est être en harmonie avec soi-même, pas en contradiction, mais en harmonie, la véritable harmonie, quand on est dans le rythme.
Sinon, à quoi ressemble la vie ? Je peux vous le dire. C’est comme de la musique jouée par un groupe de musiciens quand l’un d’eux n’est pas dans le rythme. Il est à côté : il joue faux et n’est pas dans le rythme. Est-ce que ça ressemble à votre vie parfois ? La musique n’a pas de sens parce qu’il y a quelqu’un qui joue tout autre chose, qui n’est pas dans le même rythme, ni dans le même ton.
La vie doit se dérouler dans cette harmonie chaque jour. Chaque instant que vous vivez, vous devez être dans cette harmonie. La période que nous vivons est un vrai défi.
La tête demande : « Que va-t-il se passer ? » La tête demande : « Que va-t-il se passer ? Quand est-ce que ce sera terminé ? Et ci et ça ? » Le cœur, lui, s’intéresse davantage à ce qui se passe tous les jours. « Tu es vivant ! » C’est votre vie, votre existence.
Comprenez ce que cela signifie d’être en harmonie. Comprenez combien il est important pour vous d’être en harmonie. Harmonisez-vous à votre existence pour le temps que vous avez, pour le temps que vous avez. Quand ce sera fini, vous ne pourrez plus le faire. Est-ce que vous en aurez envie ? Oui. Est-ce que vous pourrez le faire ? Non.
C’est le moment, l’occasion que vous avez de sentir, d’expérimenter, et n’est-ce pas magnifique de pouvoir le faire ? Vous pouvez sentir ; vous pouvez sentir la paix ; vous pouvez sentir la joie. Vous pouvez sentir comme c’est bon d’être en vie, comme c’est bon d’être qui vous êtes. L’harmonie, la compréhension. C’est ainsi que ça doit être. Pas ce qui est compliqué, mais ce qui est simple.
Quand vous comprenez ce qu’est cette simplicité et quelle est sa valeur, tout se met à changer. Tout prend un autre sens. Wow ! Comment saisir aujourd’hui ? En étant moi-même, c’est ainsi qu’on saisira cette journée. C’est ce que vous voulez. C’est toujours un bon moment, c’est toujours un beau moment, parce qu’on comprend ce qu’il signifie.
Pas de façon analytique, pas par l’analyse. Nous avons besoin de l’analyse, je ne dis pas que nous ne devons pas analyser. Nous en avons besoin. Dans le monde, de nombreuses choses doivent être analysées. Mais votre existence est en cours. Rien ne sert d’analyser les choses pour savoir ce qu’elles signifient. Acceptez. Acceptez et comprenez que vous avez besoin d’être dans cette harmonie toute simple, que vous devez être synchronisé en toute simplicité avec votre existence, avec votre souffle. Il est très simple et vous devez devenir aussi simple que lui. Vous devez devenir aussi vrai que lui.
Qu’est-ce qui est vrai ? Pas une philosophie qui se balade entre vos deux oreilles. Non, non, non, non. Ce qui est simple et vrai pour vous est le va-et-vient de votre souffle, votre existence. Ce qui est vrai, c’est votre désir de paix, votre besoin de paix. Ce qui est vrai, c’est votre besoin d’être comblé. Ce qui est vrai, c’est votre besoin de simplicité.
Ce qui est vrai, c’est d’être en harmonie dans votre vie, c’est votre besoin de vivre en harmonie. Voir de nouveau le monde et vous voir vous-même avec des yeux d’enfant. Je demande souvent : « D’après vous, qu’est-il arrivé à cet enfant ? » Cet enfant est toujours là. Chacun d’entre vous a un jour été un enfant. Cet enfant n’est pas mort. Il est toujours là.
Retrouvez cet enfant. Accédez à la simplicité. Accédez à l’harmonie. Accédez à la joie. La récompense pour tout ça, c’est la plénitude, c’est la paix, ce sont toutes les bonnes choses de la vie.
Soyez en sécurité, soyez bien, soyez. Merci.